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Saint Michel et un concert d’anges par Henri-Antoine de Favanne

Découvrez pourquoi cette oeuvre provient probablement d'un autre château.

Présentation de l'oeuvre

Attribué à Henri-Antoine de Favanne (1668-1752), Saint Michel et un concert d’anges. Huile sur toile, 96 x 109 cm. Château d’Aulteribe (Sermentizon)

© Hervé Lewandowski / CMN

Ce dessus de cheminée a été rapproché de l’œuvre du peintre Henri-Antoine de Favanne en raison des grandes similitudes stylistiques qu’il entretient avec d’autres toiles destinées à la décoration du château de Chanteloup, conservées aujourd’hui au Palais des Beaux-Arts de Lille ou au musée des beaux-arts de Tours.

Bien que né en Angleterre de parents français, Henri-Antoine de Favanne s’est formé en France à partir de 1687 dans l’atelier de René-Antoine Houasse, profondément marqué par l’art de Charles Le Brun. Favanne obtient le Grand Prix en 1693, ce qui lui permet de séjourner à Rome de 1695 à 1700. De retour à Paris, il est agréé à l’Académie Royale en 1701, puis est reçu trois ans plus tard comme peintre d’histoire.

Henri-Antoine de Favanne travaille ensuite pendant plusieurs années pour la cour d’Espagne, auprès de la princesse des Ursins, puis revient en France en 1714, au moment de la disgrâce de sa protectrice. Dès son retour en France il s’attèle au vaste programme décoratif du château de Chanteloup pendant au moins trois ans : des peintures sur le mythe de Phaéton pour le salon, sur la vie de Philippe V pour la galerie et sur l’histoire de la Vierge pour la chapelle. D’autres tableaux ont aussi été peints pour le château, détruit en 1823, et il a été suggéré que le tableau d’Aulteribe pourrait avoir fait partie de cet ensemble décoratif. La composition pyramidale, les gestes expressifs des personnages, les effets de raccourci et les corps tourbillonnant faisant également songer à une étude pour un décor plafonnant, l’hypothèse est en effet tout à fait séduisante.

Favanne participe également en 1724 à l’important chantier de décors pour l’Hôtel du Grand Maître à Versailles, aux côtés des plus grands peintres du moment en particulier Jean Restout et Charles-Antoine Coypel. C’est à partir de cette période que la carrière de Favanne au sein de l’Académie devient plus importante, il sera en effet nommé professeur en 1725, puis recteur en 1748. Henri de Favanne expose régulièrement et abondamment au Salon, présentant essentiellement des sujets mythologiques et historiques, mais aussi quelques portraits et paysages.

Oeuvre à la loupe

Autrice de la notice

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Morwena Joly-Parvex

Conservatrice du patrimoine

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