Art & Architecture
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Partez à la découverte du célèbre compositeur de musique.
George Onslow (1784-1853) est un compositeur de musique très reconnu de son vivant, qui s’est essentiellement consacré à la musique de chambre pour cordes. Issu d’une ancienne famille aristocrate anglaise, dont plusieurs membres jouèrent un rôle important dans la vie politique britannique, son père, Edward, s’est installé à Clermont-Ferrand en 1781 à la suite d’un scandale révélant son homosexualité. Parti en Auvergne, les Onslow mènent une vie paisible jusqu’à la Révolution. Edward est emprisonné en 1793 en raison de sa nationalité, et en dépit de sa connivence avec Couthon dont il était frère en maçonnerie. Il part en exil en 1797, accompagné de son fils aîné, George.
C’est pour cette raison que George étudie le piano auprès de plusieurs maîtres à Londres entre 1798 et 1806 et décide de devenir compositeur à 22 ans. Il devient rapidement un compositeur incontournable de la vie musicale de la première moitié du XIXe siècle : les plus grands interprètes l’inscrivent à leur répertoire et son nom côtoie ceux de Mozart, Haydn et Beethoven. Il est le seul en France, à se consacrer à la musique de chambre et devient membre des sociétés philharmoniques de Londres, Rome, Berlin et Copenhague. Sa carrière est couronnée en 1842 lorsqu’il succède à Cherubini à l’Académie des Beaux-arts.
George Onslow se marie en juillet 1808, avec Charlotte-Françoise-Delphine de Fontanges (1790-1879). Le couple a trois enfants : Louis-Arthur, Georgine et Henriette. Sa fille Henriette Onslow (1814-1883) épouse Joseph de Pierre (1808-1885), propriétaire du château d’Aulteribe. C’est pour cette raison que le château conserve une partie des meubles et objets ayant appartenu à George Onslow, dont son piano Pleyel.
Ce portrait a été attribué par les spécialistes du peintre, Étienne Bréton et Pascal Zuber, à Louis Léopold Boilly, célèbre portraitiste de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Neuf autres portraits de famille du même peintre, mais de plus petits formats, sont du reste conservé au château. La facture du tableau d’Aulteribe est de très belle qualité, et le compositeur semble avoir au maximum trente ans.
Il existe d’autres portraits du musicien dans sa jeunesse, datés des années 1830, où il apparaît plus âgé que dans le tableau d’Aulteribe. Il s’agit d’une estampe d’Henri Grévedon et d’une autre de Pierre-Roch Vigneron, toutes deux conservées au château.
Jam Baudime, George Onslow & l'Auvergne, Les Éditions du Mélophile, Nîmes, juillet 2011.
Jam Baudime. George Onslow. Les Éditions du Mélophile, Clermont-Ferrand, septembre 2003.
Étienne Bréton, Pascal Zuber, Boilly, le peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe, éditions Arthena, 2019.
Viviane Niaux, George Onslow, gentleman compositeur, Presses universitaires Blaise-Pascal, Maison de la Recherche, septembre 2003.
Viviane Niaux dir., George Onslow : un « romantique » entre France et Allemagne, Symétrie, Lyon, 2010.