Art & Architecture
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Découvrez Marie-Anne de Saxe en Diane, accompagnée de son fidèle lévrier.
Le peintre Georg Desmarées (1697-1776), né à Stockholm, part en 1724 pour Amsterdam et devient l’élève puis le collaborateur du suédois Peter Martin van Meytens (1695-1770). Il voyage ensuite à Nuremberg, puis à Venise où il reçoit des leçons du peintre Giovanni Battista Piazzetta. Il se fixe à Munich en 1731, où il devient peintre de la cour jusqu’à son décès en 1776. C’est à cette époque qu’il exécute de nombreux portraits officiels conservés à la Residenz de Munich, propriété de la princesse Marie-Anne de Saxe (1728-1797), épouse du prince électeur Maximilien III de Bavière. Elle est elle-même princesse de Saxe et de Pologne (1728-1797), fille du prince-électeur Frédéric-Auguste de Saxe, futur roi de Pologne, et de l’archiduchesse Josèphe d’Autriche. Elle compte quatorze frères et sœurs dont Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France et mère du futur Louis XVI, ce qui en fait donc la tante du Roi de France. Son mariage restant sans descendance, l’union met fin à la branche cadette des Wittelsbach à la mort de Maximilien en 1777.
Le premier portrait d’elle aujourd’hui connu est passé en vente publique en 2018. Marie- Anne de Saxe y est représentée jeune, tandis qu’en arrière-plan se dessine une ville au bord d'un lac. À sa droite son lévrier la regarde avec insistance en signe d’allégeance. Il porte à son cou un collier bleu clair avec les initiales de la princesse (SMAS). Dans le second portrait, autrefois accroché au château d’Aulteribe et aujourd’hui déposé à l’Hôtel de la Marine, Marie-Anne de Saxe apparaît bien plus âgée, mais néanmoins assez coquette pour se faire représenter en Diane, comme nombre de ses contemporaines, toujours accompagnée de son fidèle lévrier. Elle n’est pas la seule à vouloir immortaliser son fidèle compagnon, comme le montre le tableau de Jean-François Gilles Colson, (1733-1803), passé en vente publique en 2016 chez Drouot, un Portrait de femme en Diane chasseresse, daté de 1755, représente un lévrier dans une attitude similaire. L’évocation de figures mythologiques dans le portrait sert à suggérer des qualités précises auxquelles le modèle souhaite être associé : jeune comme Hébé, belle comme Vénus, séduisante comme Diane.