Art & Architecture
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Partez à la découverte d'artiste flamand qui figure parmi les premiers peintres à pratiquer la peinture en plein air.
Cet artiste flamand figure parmi les premiers peintres à pratiquer la peinture en plein air. Formé par le paysagiste et animalier anversois Hendrik Joseph Antonissen, qui lui enseigne l’observation attentive de la nature, le jeune artiste flamand se rend ensuite à Paris vers 1775 où il réalise des paysages pastoraux relativement classiques. Il y est soutenu par le marchand de tableaux Jean-Baptiste-Pierre Lebrun, époux de la célèbre peintre Elisabeth Vigée-Lebrun. Grâce à lui, en 1786, il se rend en Italie, et s’installe à Rome jusqu’en 1801-1803. Lebrun est un des plus grands soutiens des paysagistes et des peintres de genre de la génération de 1780. Il expose leurs œuvres à son « Salon pour l’Encouragement des Arts » de 1790 à 1792, un lieu d’échange unique mais aussi de diffusion du goût hollandisant
Installé à Naples, où il demeure jusqu’à la fin de sa vie, il y est nommé peintre de la Cour pour les vues et paysages en 1807, par Joseph Bonaparte, roi de Naples, et reçoit rentes et titres de noblesse. Personnage clef du milieu artistique romain, il fréquente surtout les peintres français, mais aussi quelques peintres nordiques.
Rapidement, Simon Denis devient très apprécié pour ses petites œuvres atmosphériques, réalisées en plein air, d’une technique très libre, dans l’esprit de Valenciennes, qu’il aurait pu rencontrer brièvement à Paris. Parmi les premiers à pratiquer la peinture en plein air, le peintre exécute un nombre considérable d’études à l’huile, numérotées et classées en fonction des motifs abordés : eau, ciels, végétation, rochers, panoramas, afin d’utiliser certains éléments pour la composition de ses monumentales vues néo-classiques du paysage italien.
L’usage traditionnel des arbres comme repoussoir a probablement inspiré ce premier plan mettant en valeur le feuillage teinté d’or par la lumière du soleil, se détachant sur un fond gris-bleu un peu flou, qui se révèle être une vallée montagneuse par des aperçus de ciel bleu. Fait plus rare, Denis introduit un élément pittoresque avec la présence de femmes se baignant.
Carole Blumenfeld et Etienne Bréton, « Paris, Rome, Florence, Bologne, Anvers, 1797-1811. Lettres de Jean-Baptiste Pierre Le Brun à Simon Denis », Techné, n°33, 2011, p. 18-32.
Valentina Branchini, Simon Denis (1755-1813) in Italia, Dipinti e Disegno di Paesaggio, sous la direction d'Anna Ottani Cavina, Université de Bologne, 2003.