Art & Architecture
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Partez à la découverte de l'évolution des portrait de la famille royale.
Les trois boîtes n’ont pas été conçues au même moment : la première date du règne de Louis XVI, la deuxième se situe de manière plus incertaine entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, et la troisième a été produite en série sous la Restauration, à partir d’une estampe.
La boîte figurant Louis XVI est de grande qualité, quoiqu’elle ne soit pas en métal précieux. Le portrait est fin, et les yeux du souverain rendus de manière particulièrement bienveillante. Le portrait peint sur ivoire conservé au musée du Louvre rend indéniablement ce portrait au miniaturiste Sicard Louis Marie dit Sicardi. Ce dernier obtient des commandes de la famille royale dès 1772 et devient peintre de la Maison du Roi en 1779. En dépit de cette proximité, il s’adapte à la Révolution et expose au Salon de Paris en 1791. Il figure même parmi les dix meilleurs peintres sur la liste dressée le 23 fructidor an VIII par le ministre de l'Intérieur, à la demande du Premier Consul.
Quant au portrait de Marie-Antoinette, sur fond bleu à la manière de Wedgwood, il s’agit d’un trompe-l’œil destiné à imiter les profils en biscuits de la Reine qui sont vraisemblablement produits par la manufacture de Sèvres (Vente Christie’s 3.11.2015). La tonalité du fond n’est cependant pas du tout la même : le bleu pâle a été remplacé par un bleu roi, ce qui fait la rareté de cette boîte.
La troisième boîte est beaucoup commune au sens où l’estampe anonyme figurant Louis XVI, le Dauphin, Marie-Antoinette, Madame Elisabeth et Madame Royale a circulé dans toute l’Europe sous forme de copies essentiellement. Comme le montre l’estampe complète conservée à la Bibliothèque nationale de France, le fabricant de telles boîtes n’avait plus qu’à découper le motif afin d’en orner le couvercle.