Incontournable
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Envie de sorties culturelles tout en profitant de la mer et du beau temps ? Direction la Riviera, entra la région PACA et l’Occitanie, où soleil, sable et galets ne sont jamais bien loin…
Quoi de mieux pour commencer notre itinéraire au bord de l’eau qu’un détour par l’île d’If et son château, au large de Marseille ?
Construit à partir de 1516 par François Ier alors qu’il vient de récupérer Marseille et la Provence de la maison d'Anjou, le château s’inscrit dans une politique de défense des côtes. Cinq ans après son achèvement en 1531, le château permet ainsi de repousser Charles Quint, avant de devenir prison d’exception. Par définition, celle-ci n’accueille donc des prisonniers que lors d’événements particuliers, tels que la Révolution. Lieu chargé d’histoire, le château a été la demeure de captifs de renom, comme Mirabeau ou le général Kléber.
Mais si le château d'If est connu de tous, c’est pour son rôle de décor dans le célèbre roman d’Alexandre Dumas : Le Comte de Monte-Cristo ! Sa parution a attiré les premiers visiteurs sur l'île, et ce, 40 ans avant l’ouverture officielle au public en 1880 !
À tout juste 10 km de Nice, découvrez la Villa Kérylos, réalisation architecturale aux inspirations antiques !
Cette œuvre totale est le fruit de la rencontre entre l’érudit Théodore Reinach et l’architecte Emmanuel Pontremoli au Salon de 1900.
Réalisée en seulement 6 ans, la villa et son mobilier proposent une réinvention de l’Antiquité avec les moyens techniques et le confort du XXe siècle. Toute trace de modernité est néanmoins dissimulée pour donner l'illusion d'une réalisation passée !
Parmi les remarquables créations abritées par cette villa donnant sur la mer, vous trouverez un riche ensemble de mosaïques colorées. Tous les sols en sont recouverts ! Motifs géométriques et scènes mythologiques se mélangent ainsi pour conter la Méditerranée d'autrefois.
Envie de prendre de la hauteur pour admirer la mer dans toute son étendue ? Allez jeter un coup d’œil au Trophée d’Auguste à la Turbie !
Le Trophée, qui domine la baie de Monaco, est dédié à Auguste en 7/6 av. J.-C. suite à sa victoire sur les peuples alpins hostiles à Rome.
L’ensemble, constitué d’une base carrée avec une inscription gravée, d’un étage cylindrique entouré de colonnes avec des bustes sculptés et d’un toit conique surmonté d’une statue d’Auguste, atteignait en tout 50 mètres de hauteur !
Dégradé et démantelé diverses fois au cours de l’histoire suite au déclin de Rome et à l’évangélisation de l’Empire, le Trophée est finalement consolidé et étudié par les architectes Jean-Camille et Jules Formigé au début du XXe siècle. C'est à eux que le trophée d'Auguste doit son aspect actuel.
À Roquebrune-Cap-Martin, vous trouverez nichés parmi les arbres, à quelques mètres de l’eau, d'illustres exemples de l’avant-garde architecturale…
Œuvre totale, au même titre que la villa Kérylos, la Villa E-1027 fut conçue par Eileen Gray avec et pour son compagnon Jean Badovici en 1929. Cette maison de vacances aux allures de bateau matérialise ainsi leur vision commune de l’architecture et du design. Celle-ci est par ailleurs nommée d’après ses créateurs : E pour Eileen ; 10 comme le J, dixième lettre de l’alphabet ; 2 pour B et 7 pour de G.
Dix ans après la construction de la villa, en 1938-1939, Le Corbusier y séjourne une première fois et peint certains murs. Encore dix ans plus tard, alors qu'il est de retour à la villa, un ancien plombier de Nice nommé Thomas Rebutato fait construire le bar restaurant L’Étoile de Mer juste au-dessus. Les deux hommes sympathisent et Le Corbusier achète le terrain voisin pour construire son Cabanon en 1952, puis un atelier en 1954. L’ensemble sera complété par les 5 Unités de camping en 1957, construites par l’architecte pour Rebutato dont le terrain accueille désormais des campeurs.
Direction l’Occitanie, entre Arles et Montpellier, pour découvrir les tours et remparts d’Aigues-Mortes !
Premier port du royaume de France sur la Méditerranée, Aigues-Mortes voit le jour en 1240 sur ordre de Louis IX, futur Saint Louis. Après la tour Constance et un château, le roi fait ériger une enceinte de 1643 mètres de périmètre, ainsi que cinq tours, cinq grandes portes et cinq portes dérobées.
Au cours de son histoire, Aigues-Mortes est port de croisades et port de commerce, mais aussi place de sûreté et prison pour les protestants. En effet, en 1685, suite à la révocation de l’Édit de Nantes qui faisait d’Aigues Mortes l’une des places de sûreté des protestants, les tours sont réaménagées pour y enfermer des prisonniers jusqu’en 1768.
Bien des années plus tard, au XIXe siècle, le « vin des sables » et la production de sel se développent, et au XXe, c’est le tourisme balnéaire qui fait son entrée dans la ville.
Envie de montagne et de verdure ? Après avoir exploré les monuments au bord de l’eau, complétez votre itinéraire avec l’abbaye du Thoronet dans le Var !
Achevée en 1250, l’abbaye est fondée par des moines de l’ordre de Cîteaux vivant selon la règle de saint Benoît. Celle-ci imposant une vie de prière et de travail, les moines jettent leur dévolu sur le site du Thoronet, isolé sans être coupé du monde. Habitée par les moines jusqu’en 1791, l’abbaye est ensuite vendue comme bien national à des particuliers.
Au XIXe, Prosper Mérimée et les architectes des monuments historiques repèrent l’abbaye qui est finalement classée monument historique en 1840.
Achetée par l’État en 1854, l’abbaye restaurée constitue un véritable symbole de l’art et de l’idéal de vie cisterciens. Pour cela, elle inspire nombre d’architectes et notamment Le Corbusier, Fernand Pouillon ou encore John Pawson.