Le Château d'Aulteribe. Demeure de collectionneurs

• La découverte d’une grande collection de peintures dans un château situé au cœur de l’Auvergne
• Une histoire du collectionnisme au XIX^e siècle à travers les personnages de deux femmes passionnées
• Un ouvrage richement illustré avec un portfolio contenant plus de 50 tableaux de la collection

Partez à la découverte d’une famille d’artistes éprise de peinture et d’une collection de plus de deux cents tableaux, constituée par deux femmes dans la seconde moitié du XIX^e siècle. A travers elles, l’ouvrage retrace l’histoire de cette passion collectionneuse, la « tableaumanie », qui s’empare de la haute société aristocratique à cette époque.

Le château d’Aulteribe, légué à l’État au milieu du XX^e siècle, est riche d’une remarquable collection de plus de 200 peintures, exposées dans un écrin luxueusement meublé. Pour comprendre cette collection exceptionnelle, il faut se plonger dans une histoire de famille parfois tumultueuse. Elle débute à Aulteribe pendant la Révolution, quand un lord anglais épouse une aristocrate auvergnate qui donne naissance au célèbre compositeur George Onslow. Au fil des mariages, l’histoire familiale croise de grandes figures de l’histoire : la célèbre marquise de Fontanges, éphémère maîtresse de Louis XIV, le dernier aumônier de Marie-Antoinette, le cardinal de Fontanges, le maréchal d’Empire Bertrand Clauzel parti à la conquête de l’Algérie, le duc de Morny, lui-même collectionneur, la peintre Nélie Jacquemart… Cette véritable saga se reflète dans les peintures, qu’elles soient historiques, décoratives ou mémorielles.

La singularité de cette collection réside principalement dans le fait qu'elle a été créée par deux femmes passionnées et ambitieuses. Au milieu du XIX^e siècle, Caroline Costaz, la marquise d’Onslow et sa belle-sœur, Marie de Pierre, s’inspirant des évolutions de l’histoire de l’art, redécouvrent le XVIII^e siècle français, la peinture historique, les œuvres de l’école du Nord ou d’Espagne… Leurs riches collections, issues de leurs demeures parisiennes, seront rassemblées à Aulteribe par leur neveu et unique descendant, laissant un formidable témoignage de la « tableaumanie » qui traverse le XIX^e siècle.

Morwena Joly est docteur en histoire de l’art, spécialiste des XVII^e et XVIII^e siècles, et conservateur du patrimoine au Centre des monuments à la direction de la conservation des monuments et des collections