Mont-Dauphin, place forte de Vauban

Suite au raid effectué en 1692 par Victor-Amédée de Savoie dans le Haut-Dauphiné, Vauban propose à Louis XIV d'améliorer la défense de la frontière des Alpes par une nouvelle place forte. Elle est nommée Mont-Dauphin en l'honneur du fils du roi, le Grand Dauphin. Dissuasive avant tout, elle prouve son efficacité et ne reçoit le baptême du feu qu'au hasard d'une bombe italienne lâchée en 1940. 

Sa visite la montre donc telle qu'elle a été conçue, avec ses bastions, ses bâtiments militaires mais aussi ses demeures civiles du XVII^e siècle qui témoignent des efforts de Vauban pour créer une ville dans ce cadre austère de haute montagne. Construit sur un promontoire rocheux aux abrupts grandioses, Mont-Dauphin est en effet situé entre le Parc national des Ecrins et le Parc régional du Queyras, parcs naturels prestigieux dans la découverte desquels il peut s'inscrire.

Agrégé d’histoire, Docteur d’état (Vauban et ses successeurs dans les Alpes et le Jura), Robert Bornecque a enseigné l’Histoire de l’art classique (XVI^e-XVIII^e siècle) à l’université Pierre Mendès France de Grenoble. Il a publié plusieurs ouvrages sur Grenoble, le Dauphiné, les Alpes, la France de Vauban, les Pierres Fortes de Savoie, etc. Il a formé des générations de guides dans la région Rhône-Alpes et le Briançonnais et assuré la direction de nombreux voyages culturels en France et en Italie, notamment pour la période romane.